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Séneçon jacobée (Senecio jacobaea L.)




Cette jolie fleur agrémente nos dernières fins de semaine d'août et colore majestueusement, le splendide panorama que septembre nous apporte. De la famille des astéracées, le séneçon jacobée* est une plante bisannuelle ou de courte vivacité.

Munie d’une charpente solide, la tige se ramifie à partir du milieu de la plante et présente un bouquet élargi s’étalant sur une trentaine de centimètres de diamètre (20 à 30 cm) et prend une apparence plutôt aplatie en forme de corymbe.

Son feuillage disséqué et crénelé est d’un vert foncé sur le dessus et il tire plus sur le vert pâle en dessous. Les feuilles supérieures de la tige sont accolées à celle-ci et sont légèrement embrassantes. Les feuilles basales sont plutôt distancées de la tige grâce à un pétiole (queue) de un à quelques centimètres. D’origine européenne, cette plante herbacée a pris sa place autour de la planète. Au Canada, c’est spécialement en Acadie des Maritimes qu’elle nous honore de sa présence. De Terre-Neuve à Gaspé, on la retrouve facilement. Dans l'ouest du pays, on la retrouve en abondance en Colombie-Britannique; et elle se situe aussi à quelques endroits en Ontario. Pour l’instant, son attrait maritime me laisse perplexe! Toujours en est-il qu’on la retrouve en Europe méditerranéenne et en Grande-Bretagne. Elle est aussi fortement présente en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud et en Argentine.

Souvent entremêlée au foin, le séneçon jacobé garde sa toxicité malgré un long ensilage hivernal. Elle contient un alcaloïde qui s’attaque au foie et entraîne éventuellement la mort des animaux. On essaie de l’enrayer par toutes sortes de moyens tels les herbicides et la lutte biologique.

*Cette plante a bien sa place en horticulture, mais il serait bon de couper les capitules floraux après la floraison afin d’éviter que les graines munies d’aigrettes prennent la clef des champs. On dépose tout simplement les bouquets de fleurs dans un sac de poubelle que l’on noue hermétiquement. Les horticulteurs vivant près des terres agricoles, auraient avantage à éliminer cette plante de leurs plates-bandes.

 

Elle forme une rosette de feuillage la première année; l’année suivante, elle s’élance en hauteur pour étaler ses jolies fleurs d’un jaune vif. Elle prend alors l’aspect d’un bouquet très attrayant.


Chaque petite fleur mesure de 12 à 16 mm de diamètre et le nombre de ses pétales dépasse généralement la douzaine. Faites-en le compte sur une vingtaine de capitules et peut-être pourrez-vous en arriver à une hypothèse que je ne peux dévoiler maintenant.


Ce pâturage de toute beauté, photographié le 8 sept. 2000, était réservé aux chevaux et aux moutons. Le fermier était fort surpris d'apprendre que le séneçon n'est pas recommandé pour les animaux. Cette plante, de 30 à 100cm et plutôt jolie, cache quelques défauts peu appréciés. En plus d'être très toxique, elle a une odeur forte, comparable à la tanaisie vulgaire (tanacetum vulgare) ou aux œillets-d’Inde.

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